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Alison Katz* parle du rapport -paru en 2007 et traduit en français par M. Tcherkoff (auteur du "Crime de Tchernobyl")- et rédigé par A.V. Yablokov, V.B. Nesterenko et A.V. Nesterenko (376 pages, 149 tableaux, 68 figures et 826 titres de publications intitulé "Conséquences de la Catastrophe pour l’Homme et la Nature". Ce rapport a été publié en anglais aux USA sous ce titre dans les Annals of The New York Acadmy of Sciences Vol 1181. "Cet ouvrage met à la disposition du lecteur une grande quantité d’études collectées dans les pays les plus touchés : Biélorussie, Russie et l’Ukraine. Les auteurs estiment que les émissions radioactives du réacteur en feu ont atteint 10 milliards de curies, soit deux cents fois les retombées radioactives des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki, que le nombre de décès à travers le monde attribuables aux retombées de de l’accident , entre 1986 et 2004 est de 985 000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date. Des 830000 "liquidateurs" intervenus sur le site après les faits, 112 000 à 113 000 sont morts.".... "Si les conséquences sanitaires et environnementales laissent de marbre, la facture économique finale, devrait les émouvoir. pour les 20 premières années, les dépenses provoquées par la catastrophe pour les 3 pays les plus touchés dépassent plus de 2000 milliards d’euros.. Autant donc, sinon plus, que le coût de construction de toute l’infrastructure nucléaire mondiale." Rappelons enfin que l’OMS liée par un accord de 1959 avec l’AIEA** (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) ne peut pas publier de rapport sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl. Depuis presque 4 ans, une "vigie" se tient à Genève devant l’OMS, chaque jour ouvrable, afin de réclamer la rupture de ce contrat et la publication des procès verbaux des Conférences de Genève (1995) et Kiev (2001) sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl

*Alison Katz a été fonctionnaire internationale à l’OMS pendant 18 ans et est une des animatrice de cette campagne intitulée "Independent WHO". Elle avait publié un long article dans le "Monde diplomatique" intitulé "Les dossiers enterrés de Tchernobyl" en mars 2008.

**rappelons qu’en 2005 l’AIEA reconnaissait 32 morts et 4000 cancers de la thyroïde dans un document co-signé par l’OMS

Voir en ligne Le Monde diplomatique décembre 2010