Le 13 septembre 2008
Le telegramme - Samedi 13 Septembre 2008
Après plus de cinq années de procédures, le projet de parc éolien à Melgven vient de connaître un nouveau rebondissement, avec la décision du tribunal administratif de Rennes de rejeter les requêtes des opposants.
Une opposition constituée à la fois de riverains, regroupés au sein de l’association « Cadre de vie et environnement Melgven-Rosporden », et de la commune de Rosporden, qui demandaient au tribunal d’annuler un arrêté de 2005 du préfet accordant un permis de construire à la société P & T Technologies, au lieu-dit Kergleuziou. Ce projet est constitué de trois éoliennes de deux mégawatts chacune, et mesurant 118 m de haut. Le site retenu est localisé à la limite des communes de Melgven et de Rosporden, la première étant favorable au projet tandis que la seconde, où résident de nombreux riverains, y est farouchement opposée.
C’est d’ailleurs de 2003 que date la première expression publique du conseil municipal de Rosporden contre ce parc. Le préfet du Finistère avait, dans un premier temps, refusé le permis de construire en 2004. Décision annulée par le tribunal administratif. Et, en fin 2005, le préfet délivrait finalement le permis. C’était sans compter sur la détermination des opposants qui attaquaient à nouveau en 2006, sur des questions techniques de forme, mais aussi de fond.
Après de nombreux reports d’audiences, l’affaire a été entendue en juillet dernier, et la décision rendue publique hier. Une décision qui souligne notamment qu’en délivrant ce permis de construire « le préfet du Finistère n’a (...) commis aucune erreur manifeste d’appréciation au regard du code de l’urbanisme ». Hier soir, Alexandra Farcy-Beutler, la directrice commerciale de P & T Technologies, invitait toutefois à la prudence. « Les opposants ont deux mois pour déposer un recours, soulignait-elle. On attendra ce délai pour avancer sur le calendrier ». Et de noter : « C’est bien la première fois que nous sommes confrontés à de telles difficultés... ».
Olivier Desveaux