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Le jugement sera rendu le 26 janvier 2011 et les peines demandées sont de la prison avec sursis et de grosses amendes, la SNCF, elle, réclamait plus de 40000 euros de dommages et intérêts pour les perturbations du trafic et l’atteinte l’image de marque de la compagnie et AREVA un euro. Les faits : Les personnes jugées avaient répondu à l’appel lancé par le GANVA (Groupe d’Action Non Violente Antinucléaire) le 1er novembre "Attention danger passage d’un train de déchets nucléaires". Ce train transportait 150 tonnes de déchets et traversait des centaines de villages et plusieurs grandes villes. Le blocage du train consistait en des entraves matérielles (tubes métalliques passés sous les rails et cadenassées par 5 militants, les bras pris dans ces tubes). Le 6 novembre, après avoir écarté les militants qui se trouvaient prés du blocage, les forces de l’ordre ont masqué le lieu à l’aide de tissus et ont coupé à l’aide d’une lapidaire les tubes de métal et visiblement ont blessé volontairement les militants : tendons sectionnés et brûlures au 3ème degré. Mise en examen après leur hospitalisation, les prévenus ont du payer une caution de 16500 euros pour ne pas être incarcérées jusqu’à leur procès.

Le 8 décembre :
- rassemblement de 300 personnes environ devant le Tribunal correctionnel de Caen, venues apporter leur soutien
- froid de canard, des stands de soutien, des prises de paroles et une soupe chaude offerte
- indignation devant la décision de Madame la procureur de classer sans suite la plainte pour"violences aggravées par personnes dépositaires de l’autorité", plainte déposée par les 3 personnes brûlées et aux tendons sectionnés lors de la dés-incarcération par les force de l’ordre et qui sont encore fortement handicapées au jour du procès alors que cette même procureur refusait d’entendre les vrais raisons de l’action et que le Président insistait sur toutes les précautions prises pour ces transports et de séparait la notion de transport de celle qui est le but du transport : le stockage. Ce procès et les actions menées en France et en Allemagne voulaient dénoncer le maintien dans une ignorance totale des populations d’une part lors du retraitement des combustibles irradiés (opération entraînant d’énormes rejets liquides et gazeux dans l’atmosphère) d’autre part le stockage et l’enfouissement de ces déchets (à Soulaines, Gorleben, Bure etc) et le fait qu’il n’y a jamais eu de débat démocratique sur le nucléaire d’où la nécessité de désobéir.

Indignation un mot nécessaire rappelé par le premier témoin -Jean Baptiste Libouban- et désobéissance civique devenant des exigences lorsqu’on ne peut pas se faire entendre.

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