L’association a été autorisée à participer à l’Observatoire de démantèlement de la centrale en janvier 2005.
Voici quelques documents téléchargeables sur nos travaux depuis cette date (la taille des fichiers est entre parenthèses) :
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Une analyse critique des contrôles de l’ASN de 2004 à 2006 (fichier PDF de 78,63 ko)
- Nous avons fait analyser par la Criirad des mousses aquatiques prélevées en avril 2006 en aval de la centrale (pdf 37,2 ko)
- Questions écrites posées à l’observatoire le 7 juin 2006 (pdf 62,4 ko)
- Compte-rendu « officiel » de cette réunion de l’observatoire (pdf 159 ko, c’est plus lourd, c’est un scanner :-\ )
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Lettre Criirad-SdNC du 12.09.2006 (pdf 150 ko) au chef de site des Monts d’Arrée suite à la détection d’actinium 227, radionucléide très radiotoxique, autour de la centrale.
- Lettre du 19.10.2006 au sous-Préfet présidant l’observatoire (pdf 90,7 ko) en réponse à ce compte-rendu, où nous demandons, outre des vraies réponses à nos questions, de mettre l’observatoire en conformité avec l’article 22 de la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.
- Seule suite pour l’instant à la lettre ci-dessus, et accompagnant la convocation à une nouvelle réunion de l’observatoire le 28 novembre 2006, nous obtenons communication des deux arrêtés préfectoraux (pdf 142 ko) autorisant le rabattement (pompage) de la nappe phréatique.
On y découvre de nouvelles bizarreries
- l’autorisation porte sur le pompage dans 6 puits sous le bâtiment des combustibles irradiés (BCI) pour un débit maximum de 90 m3/h (art. 1 et 2 ne parlent que du BCI, pas de la STE)
- l’article 4 parle d’un débit "pouvant atteindre un maximum de 130 m3/h avec les eaux pompées sous la STE" (station de traitement des effluents). Ce qui amène la question : comment a été autorisé le pompage de 130 - 90 = 40 m3/h sous la STE puisque ce n’est pas par cet arrêté préfectoral ?
Rappel : c’est le sous-sol de la STE, dont le démantèlement est actuellement "en panne", qui a été inondé en décembre 2000 et non celui du BCI. Or l’ASN parle bien de risque de contamination quant aux motifs de ce rabattement, et non d’affaiblissement des structures comme le faisait l’enquête publique ayant amené cet arrêté.
- L’article 5 impose l’analyse de l’activité β et γ volumique et la recherche du tritium (dans l’eau !? comment ?) toutes les semaines par le laboratoire du site des Monts d’Arrée et tous les mois par celui de Chinon (comme contrôle externe on fait mieux). Le résultat de ces ces mesures doit être rendu public, ou bien elles ne sont pas faites, auquel cas ils peuvent effectivement dire "il n’y a rien".
- Quel est le sens de l’article 7 "Les droits des tiers sont et demeurent expressément réservés". Réservés à qui, aux tiers ? pas si sûr !
- Selon l’arrêté de 2002, les rejets doivent avoir lieu dans l’Ellez (art. 3). L’exploitant nous a toujours soutenu ne rejeter aucun effluent liquide dans la rivière. Or, l’arrêté d’août 2005 qui prolonge l’autorisation jusqu’au 30 septembre2007 avalise le fait que les rejets n’ont pas lieu dans l’Ellez mais dans le lac St Michel !
L’exploitant ne ment donc pas quand il dit ne pas rejetter dans l’Ellez. Mais depuis quand et avec quelle autorisation rejette-t-on des déchets nucléaires (pour appeler un chat un chat) dans le lac St Michel ? Ce "sanctuaire" avait toujours été respecté pendant l’exploitation de la centrale.
La raison de ce changement, avalisé à postériori sans autre forme de procès, nous semble être dûe à un problème (soulevé par l’art. 4 de l’arrêté) de débit insuffisant de l’Ellez par rapport à la charge du rejet, car si ce qui est pompé était propre, il n’y aurait aucun inconvénient à mélanger de l’eau propre avec de l’eau propre, quel que soit le taux de mélange (limité à 25% par l’art 4). Si des lâchers de barrage se sont avérés insuffisants, les diluer dans l’étendue du lac permettait de les camoufler selon la devise de tout ingénieur en environnement "pour dépolluer il faut diluer". Et hop, ni vu ni connu, je t’embrouille !