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Accueil du site / A la une... / La voiture électrique aujourd’hui : la charrue avant les boeufs !

Elle est peut-être une bonne solution si elle utilise des énergies renouvelables, mais ce n’est pas encore le cas.

La voiture électrique est propre, elle n’émet pas de G.E.S. ( gaz à effet de serre ), elle émet moins de CO2 et de plus elle est étonnamment silencieuse à tel point que l’on envisage pour avertir les piétons de les équiper d’un signal sonore spécial. Tel est le tableau offert par la propagande officielle !

Qu’en est -il réellement ?

Toutes ces qualités sont incontestables, mais seulement quand elle roule, c’est à dire à partir du moment où ses batteries sont chargées. En effet, de sa fabrication à son chargement et jusqu’à sa fin de vie, le bilan est beaucoup moins brillant.

Est ce vraiment la solution miracle annoncée ?

La pollution causée par sa fabrication est similaire à celle d’un véhicule classique mais ses batteries contiennent des composants toxiques tel le plomb, le lithium, le cadmium... qu’il faut traiter en final. D’autre part, les centrales électriques qui l’alimentent sont polluantes, car si le nucléaire génère peu de CO2, il accumule des déchets radioactifs ingérables. Pour la recharge des batteries, le projet de transition énergétique actuellement examiné au Sénat prévoit l’installation à l’horizon 2030 d’au moins 7 millions de points de charge *. Pour ce projet, les collectivités locales seront fortement sollicitées.

Le coût global de la voiture électrique est occulté par la publicité mensongère et les importantes subventions de l’Etat qui sont payées par tous les contribuables et seraient mieux employées à la recherche d’autres sources d’énergie. Le superbonus accordé aux véhicules dits "propres" est cumulable avec le bonus écologique et peut atteindre 10 000 euros pour un véhicule électrique. A cela, il faut ajouter l’aide aux installations de bornes qui s’élève à 6 300 euros pour une borne à recharge basse tension et 12 000 euros pour une borne à recharge rapide. En conclusion, développer la voiture électrique c’est privilégier le mode de transport individuel au détriment du collectif. Et si notre dépendance pétrolière est réduite, cela augmente considérablement notre dépendance à l’énergie nucléaire.

Tant que les sources d’énergie seront centralisées au lieu d’être produites localement en utilisant des techniques écologiques et renouvelables, le mythe de la voiture électrique restera un leurre grossier.

Par contre, il semblerait que la solution hybride qui n’en est qu’à ses débuts présente des performances énergétiques et environnementales bien supérieures.

* actuellement il existe 3.900 bornes pour 17.633 prises

Voici le courrier argumenté que Sortir du nucléaire Cornouaille a remis le 16 février à Mr le Maire de Quimper et aux conseillers municipaux et de Quimper Communauté, leur demandant de revoir leur position sur le sujet. Elle n’a pas reçu à ce jour de réponse.

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Courrier maire Quimper bornes et voiture électrique

Telegramme du 25 février 2015

Voir en ligne Observatoire du nucléaire